Voici bien quelques vers qui, ma foi, ont tout pour plaire.
J'avoue que pour ma part, j'attends avec impatience cette froidure de l'hiver qui me plait bien plus que le renaissant du printemps ou l'explosion de couleurs de la saison estivale et dont l'automne n'a rien à envier tant la profusion de couleurs chatoyantes pare nos forêts d'un patchwork dansant et éphémère. J’attends cette sorte de mort qui met la vie à l'épreuve, ce blanc qui s'empare des campagnes et des forêts, faisant ressortir tant de magnificence dans cette lutte contre le froid, inexorable, inéluctable, pénétrant au plus profond de son âme. Je trouve la nature brillante de majesté dans ces moments difficiles.
Cette froidure me correspond également et si beaucoup me le reprochent, c'est dans ce manque de chaleur que je puise toute la prestance qui est la mienne. Elle met souvent mal à l'aise mais l'image de la quête de perfection que je mène contre vents et marées, se reflète dans le glacial de mon être lorsque d'aventures, je me laisse à parler sans retenue. L'hiver ne correspond donc et même mon nom, si pour vous Maître Kron, symbolise les Lumières, il est pour moi la voûte cristalline surplombant ce blanc qui tel un voile de pureté, pare la nature soit de la majesté de l'hermine, soit du linceul de la mort.
Mais je suis désolé, je m'égare et n'aurais pas dû dire cela. S'il advient que je plonge dans quelques vers épars, des allusions trop froides voir macabres, je vous prie de me le faire remarquer afin de ne pas refroidir cette douce chaleur qui règne au sain de l'académie. La Danse Macabre, de Camille Saint-Saens, si belle soit-elle, ne doit pas diriger ma Plume. Et pour toute réponse quant à mon nom, il se prononce effectivement comme cette pierre ornant cette lame mais l'écriture en est différente.