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 Les Légendes de Cheth : [Fergal]

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MessageSujet: Les Légendes de Cheth : [Fergal]   Les Légendes de Cheth : [Fergal] Icon_minitimeVen 21 Oct - 20:51

Mes amis, je fais appelle à votre indulgence, car c'est la première fois que je m'essaie à la création littéraire (si tant est qu'on peut appeler mon texte ainsi). A près cete petit intro, je vous présente mon projet, donc :
Il s'agit de l'histoire de la création de NeroJo. Comme certain de ceux qui vont me lire le savent, mon site web, à savoir NeroJo, l'Anti-Monde symbolise un univers créé de toute pièce par un jeune mais néanmoins puissant mage nommé Fergal. Fergal vient d'un autre univers, lui aussi créé de toute pièce par un autre mage plus puissant encore, nommé Ethilennor. Avec ces quelques informations, je vous souhaite bonne lecture.

Edit du Parcheminé : J'ai séparé la chronique des commentaires, que vous trouverez dans la rubrique débat et commentaires. Merci de respecter l'oeuvre de Fergal, en lui laissant ce sujet libre de posts. Ceci permettra également une meilleure lisibilité. Merci de votre compréhension.

Edit de Kron : Et moi j'ai déplacé ce sujet dans la partie archives ^^ have fun !


Les Légendes de Cheth
par Fergal d'Ehilennor

Avant de vous conter les fabuleuse histoires que sont devenus les légendes de la ville de Cheth, il m’est nécessaire de vous narrer mes origines, c’est-à-dire l’univers d’où je viens. Voilà pourquoi je commencerai par vous rapporter le récit de l’un des plus grands magiciens de tous les temps, et mon exemple direct. Voici l’histoire d’Ethilennor le Grand Sage.


Arrow L’odyssée d’Ethilennor
Il y a bien longtemps, en des temps reculés et des lieux non moins éloignés, vivait un homme dont la sagesse et la vertu n’était plus contées que comme des évidences. Il avait pour nom Ethilennor et pour condition la noble discipline de la magie. Peu de gens sur sa planète connaissaient son but, mais aucun n’ignorait sa grande bonté ainsi que ses capacités enchanteresses, toujours époustouflantes. Les ragots les plus justes que l’on pouvait entendre dans les tavernes racontaient qu’il cherchait à rejoindre un monde mystérieux. Mais son but visait une ambition tout autre, un projet dépassant l’imagination. Ethilennor cherchait à créer de toute pièce, ce qu’on ne pouvait créer, à fabriquer l’impossible. Longtemps avant lui, d’autres avaient essayé, et parfois même, perdirent leur vie dans ce projet. Ethilennor voulait créer un univers.
Ses rapides passage chez les marchands de potion, les bibliothécaires, les alchimistes, et tous les érudits susceptibles de l’aider apparaissaient au regard limité du peuple moyen comme un non sens, une bizarrerie, une irrégularité qui le faisait mal voir des autorités, malgré son excellente réputation. De plus, ses recherches avaient pour conséquences un changement régulier d’habitat, ce qui restait mal toléré des petites gens de l’époque.
La recherche était longue et pénible la route à travers les planètes pour rassembler tout ce que son projet fou nécessitait. Il réunit finalement tous les éléments excepté un : le plus difficile, le moins accessible et le plus protégé des objets. Ethilennor savait qu’il devrait payer de sa personne, si ce n’est de sa vie, pour récupérer cet objet ; et pourtant il savait que cet objet était indispensable. Tout être dans la galaxie avait un cœur. Il en était de même pour les univers. Tout univers nécessitait pour exister un centre, un noyau. De cette seule et unique pièce partaient toutes les planètes, les étoiles, les galaxies, les comètes et les composantes chimiques et alchimiques. Il n’en existait aucun sur la terre qu’il foulait. Il devait se rendre en enfer, là ou poussait les instigateurs de son futur chef d’œuvre, là où poussait les protolithes.
Les protolithes sont la première expression de la matière. Ils sont le fruit d’un mélange alchimique puissant. Il s’agit de la plus vieille légende de tous les temps. Ils sont à l’origine de l’ordre galactique et personne ne sait s’ils existent réellement de même que la planète sur laquelle ils seraient cachés, sobrement appelé l’enfer. Le vrai nom de cette planète était en fait Nargarax. C’était une vieille planète très éloignée qui formait avec une étoile naine un système si petit qu’il a finit par être oubliée des astrographes qui traçaient les cartes des ciels. De plus, le système en entier avait ceci de particulier qu’il se déplaçait. Ethilennor n’en connaissait pas exactement la raison, mais il était déterminé à s’en servir pour l’atteindre. Environ tous les quarante ans, Nargarax passait à une certaine distance de la planète ou il se trouvait, passant pour une simple étoile de plus parmi tant d’autres. Personne ne se doutait qu’il puisse s’agir d’une planète. Le prochain passage s’effectuerait dans deux nuits, ce qui laissait le soin à Ethilennor de préparer assez de potions pour faire un aller. Il se dit que, pour l’instant, les protolithes étaient plus important que son moyen de retour et qu’il y aurait sûrement sur place de quoi le renvoyer. Pendant ces deux nuits, lorsqu’il n’était pas en train de préparer la potion, Ethilennor s’impatientait à l’idée de pouvoir enfin obtenir ce à quoi il avait consacré pratiquement sa vie entière. Et le jour fatidique arriva.
Avant même que le soleil n’en fasse autant, Ethilennor était levé. Sur la place du marché, alors que les rues muettes attendait d’accueillir les habitants réveillés par les habitudes, un homme en robe portait un chaudron et une sacoche remplie de fioles et de sachets hétéroclites. Il posa le chaudron en plein milieu de la place. Sous leurs couvertures, des étendards patientaient en vue d’être vidés puis à nouveau remplis pour le marché suivant. Il est étrange d’observer une place du marché lorsque celle-ci reste silencieuse. Ethilennor profitait du moment. A demi souriant, il prit une profonde inspiration. Puis il prit une fiole, la versa, plongea la main dans un sachet pour en retirer une pincée de poudre, égoutta un flacon avec délicatesse, remua de son autre main. Les gestes était précis et rapides. Enfin, il laissa tomber ses bras le long du corps et murmura « C’est prêt ». Il prit sa sacoche en bandoulière, saisit son bâton et, debout devant le chaudron, il étendit les bras comme pour une bénédiction et prononça des paroles dans une langue qui n’avait pas été prononcée depuis des temps immémoriaux. L’effet fut instantané. Ethilennor disparut dans une volute de fumée éparse et rapidement dissipée, et ne restait sur la place qu’un chaudron vide dont un vil filou s’appropria pour le revendre plus tard comme étant un chaudron porte-bonheur au prix fort.
Ethilennor quant à lui se retrouvait sur Nargarax comme escompté. L’endroit n’était ni sombre ni trop lumineux. La poussière et la pierre dominaient et l’endroit était inhabité, sauf s’il on tenait compte de quelques bestioles rampantes. Ainsi donc, Ethilennor se trouvait sur la fameuse planète légendaire. Il était en enfer. Lorsqu’il examina le sol, Ethilennor compris que ce n’est pas l’aspect morne, voire effrayant qui avait incité l’appellation populaire d’ « Enfer », mais bien le sol qui était truffé de ferraille rouillée, recouvert d’une couche assez épaisse de sable gris. Ethilennor enfonça une main dans sa sacoche pour en ressortir un feuillet de parchemin de couleur crème : « Cherchons, à présent », pensa-t-il. Et il prononça une courte incantation. Le parchemin se mit alors à luire faiblement. Ethilennor fit un pas d’essai en avant. Pas de changement. Il marcha alors du côté droit. Toujours rien. Il se retourna. Cette fois, la lueur avait vacillé quelque peu. « C’est par là », murmura-t-il, non sans une pointe d’enthousiasme. Et il marcha dans cette direction. Plus il avançait plus le parchemin luisait, et plus il luisait, plus Ethilennor était poussé par la joie. Il marcha, marcha, à la limite de la course, puis tomba nez à nez avec un paroi rocheuse lui barrant la route. La paroi était aussi épaisse que longue, mais tout en haut de celle-ci, une ouverture se distinguait. Ethilennor entreprit de grimper. Après une bonne demi-heure de ce sport, il atteignit l’ouverture et s’y engagea sans autre cérémonie.
L’intérieur paraissait plus verdâtre que gris. Une sorte de fluorescence naturelle dissuadait Ethilennor d’utiliser ses sorts de lumière. Le chemin était en pente légère vers le haut et il grimpa jusqu’à une porte. Il approchait sa main de la poignée lorsque à sa grande surprise, elle s’ouvrit d’elle-même. A cet instant, Ethilennor fut pris de vertige. Un prodige jamais vu s’offrait à lui. Derrière la porte, il n’y avait rien.
Lorsqu’un mage parle de « rien », cela signifie que la lumière, le temps, l'air, les objets matériel et immatériels, tout ce qui peut exister n’existait pas. Là, à une enjambée en face de lui, il y avait un noir total. Ethilennor se retourna. Derrière lui le couloir d’où il venait. Sur les côté, de solides parois rocheuses et devant lui, cette porte avec « rien » derrière. Ethilennor leva son bâton et murmura une petite formule : « **** *** ». L’extrémité de son sceptre luit et il l’approcha de l’entrée de la porte. La lumière ne fit aucun effet, rien n’apparaissait à la lueur de son bâton. Ethilennor respira un grand coup et plongea dans cette masse sombre. C’était comme s’il avait plongé dans une étendue d’eau, mais chaude. Puis, ce fut comme émerger de derrière un rideau. L’espace devant lui était fondamentalement différent de ce qu’il avait vue sur cette planète. Il s’agissait d’un grand jardin en forme de losange. La première pointe du losange touchait à la dernière marche d’un large escalier qui s’étendait descendait en face de lui. Mais ce n’est qu’à la vue des trois autres pointes qu’Ethilennor comprit que son périple était terminé. Son odyssée touchait à sa fin et son but ultime allait enfin se réaliser. Sur les trois autres pointes du losange trois arbres étaient plantés. Un arbre de couleur bleue au tronc lilas, resplendissant comme un ciel de nuit claire s’élevait à gauche d’Ethilennor et de toute sa stature. A droite, un magnifique cerisier rouge jusqu’à l’écorce imposait à la vue un splendide éclat de feu. Mais les yeux d’Ethilennor furent au comble du bonheur lorsqu’il se posèrent sur le dernier arbre : un époustouflant saule dont les branches et les feuilles du plus pur jaune or tombaient avec légerté. Une chose cependant clochait parmi ces arbres. Le lilas n’avait pas de fleur, le cerisier ne donnait pas de fruit, le saule n’avait pas de pennes. Et pas une trace des fameux protolithes tant recherchés. C’est alors que le regard d’Ethilennor se fixa sur le centre du losange. Un autel y était érigé. Ethilennor descendit les marches et s’avança vers le centre. L’autel était de forme pyramidale. Sur chacune des faces était dessinée un symbole et devant l’autel, une inscription expliquait ce qui, en langage commun, donnait ceci :

Il est de ces ordres inchangées
Qui restent des ordres inchangeables.
Toi qui vint pour nous visiter,
Si ton seul but aussi coupable
Est malgré nous de tout changer
Sache prendre pour acquis propre
Qu’avant d’atteindre le Pouvoir
Tu auras changer la pression
De chacune de ces saisons

Si en moins d’une unique année
Tu réussis ce grand prodige
Alors tu acquerras le droit
Aux grands pouvoirs qui se défigent

Ethilennor réfléchit un moment. Il se mit à marcher de long en large, il fit deux ou trois fois le tour du jardin de Nargarax. « Au pouvoirs qui se défigent » signifait bien entendu que les protolithes était protégés par un mécanisme quelconque. Les deux dernières phrases de la première partie lui indiquait qu’il fallait changer quelque chose à l'ordre des saison, appremment, la pression. Il se bloqua sur le premier vers de la seconde partie. Impossible de trouver comment changer un ordre aussi immuable en moins d’une année. Changer ne serait-ce que les pressions atmosphériques de chaque saison nécessitait des recherches et des études qu’il n’avait pas le temps de faire. De plus, il n’était pas indiqué de quelle planète il devait changer les saisons. Ethilennor faillit abandonner lorsqu’il s’arrêta de marcher. Observant ses pieds sur gazon, Ethilennor leva son pied droit. En-dessous, il vit son empreinte formé par les brins d’herbe qu’il avait écrasé. Il se retourna vers l’autel et réfléchit : « Les symboles sur la pyramide représente assurément les saisons ». Il fit un pas en direction de l’autel tout en continuant sa réflexion. « Changer la pression… ». Le cerveau d’Ethilennor travaillait à toute vitesse. Alors il s’approcha de l’autel et posa sa main sur le premier symbole. Le symbole s’enfonça comme un bouton et déclencha un bruit significativement mécanique. « Changer la pression des saisons signifie que ces symbole sont des interrupteurs », pensa-t-il. Ethilennor eut un cri de joie et il s’empressa d’actionner les trois autres saisons. C’est alors que les trois arbres s’illuminèrent de leurs couleurs respectives. Mais le prodige arrivait. Au lieu de donner les fleurs, les fruits ou les pennes, le lila bleu fit pousser sur ses branches ce qu’Ethilennor reconnut comme étant des protolithes bleu. Au centre, des protolithes dorés comme des pépites d’or avait pousser sur les branches du saule, à la place des pennes. Et à droite, le cerisier donna de magnifiques protolithes rouges. Chaque arbre était entouré d’un prodigieux halo de lumière. Ethilennor ne cueillit qu’un seul protolithe. Il l’emballa dans un morceau d’étoffe et le fourra délicatement dans son sac. Puis il partit créer son nouvel univers.
Au fil du temps, Ethilennor fit prospérer son univers. Il ne régnait pas seul mais en compagnie de six autres mage, qu’il choisit parmi les plus grand et les plus puissants. Le peuple des Ethilennes se développait, toujours satisfait de ces mages dirigeants. Ils surnommèrent cette assemblée, le Conseil des Sages.
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MessageSujet: Re: Les Légendes de Cheth : [Fergal]   Les Légendes de Cheth : [Fergal] Icon_minitimeJeu 8 Déc - 9:20

Et voilà la suite, puisque demandée.

Arrow CHAPITRE 1 : Le visiteur
La cité de Brimdelandar est une grande ville dont les habitants se distinguent par leur variété. Les comptes de l’administration de la ville nous montrent que la proportion est partagée majoritairement entre les elfes et les humains. Les seconds prédominaient de peu. Les Gnomes et les hobbits étaient présents de manière raisonnable. Les dragons (ces derniers devaient garder leur apparence humaine sur la voie public) constituaient la troisième race la plus nombreuse, tandis que les nains se faisaient rares. Le autres races n’étaient quasiment pas représentées.
Ce mélange hétéroclite avait pour conséquence logique de faire de Brimdelandar l’un des plus grands lieux culturels, non seulement de toute sa planète, mais aussi de tous l’univers d’Ethilennor. De ce fait, le Conseil des Sages avait décidé d’en faire la capitale universelle. Ethilennor et les six autres Archimages se réunissaient donc périodiquement à Brimdelandar pour les affaires politiques. Ils avaient aussi placé dans cette ville le seul passage autorisé entre l’univers d’Ethilennor et les autres univers, si bien qu’aucun éthilenne ne pouvait sortir sans autorisation du Conseil. Mais rares étaient les habitants souhaitant sortir d’Ethilennor. Le passage, en outre, était rarement utilisée. Seuls quelques ambassadeurs, de nouveaux habitants ou des invités extérieurs l’empruntaient. Ce passage était installé au centre de la ville, sur la place principale, appelée populairement la Place du Passage.
En dehors des édifices administratifs, politiques ou culturels, Brimdelandar été aussi pourvue de l’Institut de Magie et Création Oniriques. Il s’agissait d’une des plus grandes écoles supérieures de magie et enchantement. Le professeur Glorien en était la directrice et co-fondatrice, l’autre fondateur étant Ethilennnor du conseil des Sages.
Ce jour-là, Glorien accueillait les nouveaux élèves de première année. C’était à la fois une cérémonie scolaire et une fête annuelle. En effet, c’était l’occasion d’une grande fête pour les brimdelands. Des mages spécialisés dans les effets spectaculaires étaient convoqués chaque année. Il y avait des mages bardes, des mages conteurs, des mages acrobates, des illusionnistes, des mages marionnettistes et toutes sortes d’individus qui appartenaient à la catégorie des mages artistes. Ces spectaculaires démonstrations attiraient presque tous les brimdelands et même parfois, les éthilennes des autres planètes. Et chaque année, la directrice exécutait, comme il se doit, son discours de bienvenue, complété par les paroles de bienveillance de l’un des conseillers. Cette année, Glorien avait la chance d’être épaulée par Ethilennor lui-même. L’excitation était à son comble et les nomreux professeurs avaient bien du mal à contrôlé les nouveaux arrivants. Lorsque Glorien se leva, elle dû attendre la série d’incitations au calme lancé à travers la salle. Elle s’avança enfin lorsque le silence se fit et commença son discours :
- Chers étudiants, j’ai l’honneur et la joie de vous souhaitez, comme à vos aînés des précédentes promotions, la bienvenue à l’Institut de Magie et Créations Oniriques. Comme notre promotion et nos diverses affiches vous l’ont probablement appris, l’Institut de Magie et Créations Oniriques, c’est entre autre trois laboratoire d’alchimie de niveau professionnel, un professorat compétent rigoureusement sélectionné, une bibliothèque parmi les plus complètes et couplée avec la bibliothèque de la ville, une salle d’étude au faît des dernières découvertes occultes. Mais pour nous autres enseignants, l’Institut est d’abord un lieu de découverte et d’émerveillement, tant de votre côté, lors de vos études que du nôtre lors des leçons que nous vous inculquerons. L’Institut, c’est la possibilité d’apprendre dans des conditions excellentes, des conditions d’entente et de fraternité entre professeurs et élèves. Cette année pour vous accueillir, j’ai la joie d’avoir avec moi indiscutablement le plus éminent des Archimages du Conseil des Sages, j’ai nommé Messire Ethilennor.
Un tonnerre d’applaudissement retenti presque à l’instant même où son nom fut prononcé. Paradoxalement, il n’y eut plus un seul bruit dans la salle lorsqu’il se leva. Les futurs étudiants, avides, n’attendait plus qu’Ethilennor prenne la parole. Ils l’observèrent s’approchant de l’estrade, tandis que Glorien lui cédait la place avec respect. Enfin, il prit la parole :
- Chers élèves…
Il marqua une pause et observa un instant les visages qu’il avait devant lui avec un immense sourire.
- Parmi toute les tâches administratives qui me sont dues à longueur de temps, je suis heureux d’avoir hérité du plaisir de venir vous accueillir. Parfois, je doute sur le sens de mes faits et gestes, mais je reçois la plus belle des récompenses, et toute mon assurance me revient lorsque je vous vois sortir de vos cours. Il m’est réconfortant de savoir que dans ma vie, j’ai contribué à créer tout ce bien que je vois en face de moi, alors que j’aurais pu créer tant de mal. C’est pourquoi je vous interdis, élèves et professeur, de me remercier ne serait-ce que de ma présence. Je vous l’interdis formellement, car c’est à moi de vous remercier pour votre contribution. Je suis heureux de constater que notre avenir et toujours en sécurité dans cette école qui va devenir la vôtre. Merci.
Il applaudit, les mains tendus vers le public, et le public applaudit en retour. Durant cette prestation, Ethilennor n’avait pas arrêté de sourire. Il se recula pour serrer la main de Glorien aussi chaleureusement que s’il ne l’avait plus rencontrée depuis des décennies. C’est à cet instant précis que surgit un imprévu, en la personne d’un homme d’une quarantaine d’années, environ.
- Maître Ethilennor, un événement inattendu recquiert votre présence dans la salle du conseil.
Ethilennor s’excusa auprès de Glorien et de l’assistance puis sortit en compagnie de l’homme. Ils sortirent dans la rue et prirent la direction de la tour de Brimdelandar, où se tenait l’administration du conseil des Sages. Ethilennor demanda à l’homme d’expliquer la situation.
- Quelqu’un a emprunté le passage universel sans autorisation valable, Maître.
- Un habitant ?
- Non, Maître, il venait de l’extérieur.
- Nous attendions un invité ?
- Je crains que non, maître.
- Un nouvel habitant ?
- Non plus.
A ce moment, ils traversèrent la Place du Passage et passèrent devant le passage en question. Contrairement aux habitudes, des gardes étaient postés devant. Ils tournaient le dos à Ethilennor et son employé. Il y avait entre eux et le passage un vieil homme, dont l’âge dépassait de peu celui d’Ethilennor. Il portait une toge d’un bleu sombre et des lorgnons à fines montures étaient posés à l’extrémité de son nez. D’étranges babouches chaussaient ses pieds minces et frêles et il arborait une barbe d’une longueur à la limite de l’exagération. Il ne portait pas de couvre-chefs et sa chevelure de jadis l’avait quitté. Ethilennor l’aperçut :
- Retournez au conseil et dites-leur de me rejoindre. Je vais l’interroger en attendant.
- Bien, maître.
L’employé partit et Ethilennor monta les marches en direction des gardes. Sur son ordre, les gardes s’écartèrent et Ethilennor se retrouva face à face avec ce visiteur importun.
- Qui êtes-vous ?
- Mon nom est Thandorellion
- Comment avez-vous fait pour activer notre portail de l’extérieur.
Thandorellion répondit avec le ton de la plus grande banalité.
- Oh, ça n’a pas été facile. Mais j’ai finalement trouvé la solution.
Puis, il regarda Ethilennor de son regard appuyé, derrière ses sourcils touffus. Thandorellion ne répondit rien, mais un bon observateur aurait pu déceler derrière son expression une pointe de curiosité amusée.
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