Créations et essais pour une Plume d'Ange [commentaires]

Edit de Kron ésolé j'ai un peu charcuté le fil pour placer les écrits dans les archives.

Bien, je me pose ici pour ouvrir ce topic où je mettrai à disposition des créations diverses et variées et des essais ou des interrogations ou des commentaires ou encore des réflexions de ma composition.

La Plume d'Ange va écrire beaucoup de choses (enfin en fonction du temps) et je m'évertuerais à répondre à vos commentaires et surtout à vos questions.

Il est bien évident que je ne vais pas poster une critique acerbe de mon monde toutes les semaines. Nous ne sommes pas au 3615 mylife. Toutefois, je mettrai régulièrement mes réflexions et mes créations, si navrantes soient-elles pour vous en faire profiter ^^

J'espère que me lire ne sera pas trop difficile. Par contre, j'ai une tendance marquée à la philosophie et aux questions sans bonne réponse donc si vous avez du mal à me suivre, je suis là et je ne mords pas ! La critique est plus que souhaitée si elle est constructive.

Ouuuuaaaahhhhh !!!!!!!!!!!

Alors là, chapeau !

On sent dans ces écrits une certaine détresse, une certaine rancune également (c'est comme celà que je l'interprète).

1er texte : Vraiment sympa, sur les premiers paragraphes, j'ai vraiment cru que tu racontais une histoire que tu avais vécues. Le départ est excellent, et la chute est vraiment inattendue (mais tout aussi excellent).
D'ou te viens ce texte, qu'elle en est la source ?

Pour le 2ème écrit : La normalité est un sentiment de groupe propre à chaque individu : et c'est justement pour celà que la normalité est la pire des conneries (l'une des pires). En effet, la normalité est un phénomène de société, mais différamment ressenti par chaque individu. Si ce n'est pas de la contradiction débilé ça ! Chaque individu ayant ses propres normes en fonction de son caractère, comment peut on parler de normalité en société ? 'Que quelqu'un m'explique.

C'est pourquoi, je préfère de loin la sensibilité : chacun sa propre sensibilité, donc son propre jugement (c'est fou ce que je n'aime pas ce terme).

Citation :

(Merci à toi le Parcheminé)

De rien, mais le cas de Jay m'a beaucoup touché également. Non pas qu'il m'ai inspiré de la pitié ou de la détresse, j'en suis malheureusement incapable. Mais tout simplement parce que dans ce monde, et au 21ème siècle de surcroit, les gens ne comprennent toujours rien à rien. Ces crétins dans ce bus serait près à le lyncher. celà me rappelle vaguement quelques années sombres, ou un despote accablait les juifs,les tziganes et autres minorités, sous prestexte d'être des sous hommes ou d'être différents. Mais de quel droit bordel ! (pardon pour ce mot).

Qui sommes nous pour juger ? Pour qui nous prenons nous ? Qu'est ce qui nous permet d'affirmer que nous sommes meilleur que d'autres ? Rien, absolument rien.

Nous avons tous un physique différent, un mentale différent, des reflexions différentes, etc.... Alors pourquoi considérer que les autres sont différents ? Bien sur qu'ils le sont, on vient d ele voir. C'est justement ce qui fait que chacun de nous est unique. Et tant que l'on acceptera pas ce phénomène, alors des cons iront déblatérer sur leur voisin.

Nous sommes tous unique, c'est pourquoi on ne devrait jamais parler de société, ou alors en précisant que la société est constituée d'individu absolument unique, d'ou ces différence.

un autre point concernant les handicapés moteurs, ou physique quel qu'ils soient : C'est de notre faute. nous les excluons dans des maisons spécialisées, les cachons, leur faisons vivre une ghettoïsation. Et effectivement, de ce fait, nous les regardons de travers dès qu'ils sortent de chez eux. Qui n'est pas normal dans ce cas ? En ce qui me concerne, c'est nous ! Plutôt que de les aider, nous les cachons.

Bref, j'espère que celà répondra à quelques points.

En tout état de cause, j'ai beaucoup aimé tes textes.

Continus comme celà, cette rubrique est tienne.

Et bien, je ne pensais faire couler autant d'encre notamment sur mon coup de gueule ^^ Je vais donc te répondre comme promis.

Citation :

On sent dans ces écrits une certaine détresse, une certaine rancune également

Pour cela, je ne puis te répondre à cause de mon souci psychologique. Je suis un anormal du bocal et ce qui m'affecte m'empêche de comprendre la porté réelle de ceci. Donc je serais tenté de te croire mais je ne puis t'en dire d'avantage...

Citation :

D'ou te viens ce texte, qu'elle en est la source ?

Il n'y a pas de source autre mes quelques neurones encore valides. J'ai visualisé cette image un soir, il y a deux trois jours et j'ai adapté. Anne existe réellement et la vue par la fenêtre de sa chambre aussi. Le reste est complêtement tiré de mon imagination. Je suis heureux que la fin soit surprenante, comme quoi rien n'est joué dès les premières lignes ^^

Pour la suite, ta réponse me plaît beaucoup même si je suis effectivement souvent confronté aux problèmes que tu as décrit, soit directement, soit indirectement par mes amis. Je n'ai pas trié mes amis et j'en ai autant des valides qui correspondent aux critères de la mode que des "anormaux" puisque c'est ainsi que l'on se nomme. Je ne suis pas comme eux donc je suis anormal et quand je vois leurs réactions au 21ème siècle comme tu l'as mentionné, je suis pour ainsi dire fier d'être anormal.

Merci pour ta franchise et également pour mon style.

Ha bon ! Tu ne donne pas l'impression d'être un anormal du bocal, et combien même d'ailleurs, je m'en fout, et je ne me fie pas à ça pour apprécier une personne ou non.

J'ai pris plaisir à te lire, donc continus à écrire. De plus d'autre se joindront à nous pour en débattre.

Moi, par exemple.

J'ai pris énormément de plaisir à te lire, et j'ai aussi beaucoup frémis et sursauté tellement tes propos sont criants de vérité.

Cependant, voici ma reflexion sur ce que j'ai pu en tirer, compte tenu de mon expérience.

Comme j'ai pu le dire (assez implicitement je dois dire...) sur mon blog cité dans l'article précédent, quand les gens ne savent pas, ils pourraient très bien être révoltés quant à la lecture de ce genre d'articles, être sensibles aux choses touchantes et vraies, être hors normes tant la société les dégoute, ils ne sont pas pour autant à l'abri de la spontanéité.

Certes, peut être qu'après reflexion, si tant est qu'ils en fassent, ils pourraient s'en rendre compte. Mais les situations embarassantes souvent involontaires ou sans aucune intention de blesser autrui qu'ils engendrent lorsqu'ils sont confrontés à un problème, aussi futile soit-il, sont très fréquentes.

Je m'explique, et je prend mon cas. Pardon d'être nombriliste, mais c'est ce que j'ai trouvé de plus simple :

Je ne prends plus les transports en commun et j'ai horreur de me retrouver seul dans un environnement fermé où une masse de gens est présente. Pourquoi ? Parce qu'il m'arrive d'avoir des problèmes. Ces problèmes sont dues à mon handicap. Seulement, ce n'est pas un handicap qui se voit, mais un handicap qui se sent.

Au moindre problème, quelqu'un de confronté à moi et qui ne s'en rendra pas toujours compte au premier abord, n'hésitera pas, sans scrupules et sans réfléchir, à le dire ouvertement à son collègue ("Rha tu sens cette odeur ? C'est une tuerie !") ou alors a planquer explicitement son nez dans son pull en regardant tout le monde pour leur informer de la gêne qu'il ressent.

Quoi qu'il en soit, et quelque soit ses intentions profondes, qu'il soit d'un naturel tolérant, qu'il soit touché par la misère du monde, qu'il soit le mec le plus gentil de la Terre, il fera ça.

J'en ai pour preuve une experience (véridique !) que j'ai par chance réussi à executer.

Un type qui a démontré un tel comportement a un jour fait connaissance avec moi quelques temps plus tard, sans se souvenir de moi. Après quelques échanges verbaux et une sympathie remarquée réciproquement, je lui ai fait part de mes problèmes.

Celui çi, dans son extrême gentillesse, m'a informé que "je n'y étais pour rien, et que tout ceux qui ne savent pas respecter les gens sont des cons".

C'est alors que je lui ai fait part de son comportement antérieur à notre rencontre.

Il a alors avoué.

Et c'est la même chose pour tout le monde. Quoi qu'il en soit.

On ne peut rien contre la spontanéité.

Voila. Je te remercie encore pour ce que tu as écrit et j'espère que tout le monde, les boulets comme les censés, auront l'opportunité et l'intelligence de te lire en y prenant de la graine.

C'est dans les situations non-réfléchies que l'on blesse le plus effectivement. On sent bien que la personne ne veut pas nous faire de mal mais elle nous en fait plus profondément qu'elle ne l'imagine par un simle geste, une simple attitude sans arrière-pensée...

Ce que j'ai dit est valable surtout pour les groupes et les personnes qui ne savent pas. Il est évident que si l'on explique clairement à la personne où est le "problème" si problème il y a, elle va comprendre. J'ai horreur de dire problème. On a des problèmes de démarreur sur notre vieille voiture mais être différent est-ce dû à un problème? Une chose à résoudre? Bref, passons... Il y a cependant quatre réactions possibles. La compréhension/compassion qui peut être en gros ce que l'on recherche. L'indifférence qui est plus ce que je recherche pour ne pas avoir à subir ces regards. Etre comme le commun des mortels et vivre sans se poser la question du pourquoi d'un regard... La révolte face à la différence qu'elle exclue ou non le sujet. Et enfin, ma préféré, celle que j'adore par dessus tout, celle sans qui je me sentirais seul: la pitié. Dès que je vois une once de pitié dans le regard, j'ai envie d'exploser, de lyncher la personne, de la réduire à un état de bouillie si abjecte qu'elle pourra avoir pitié d'elle même pour l'éternité. Je ne supporte pas ceci, cette destruction volontaire de la dignité humaine, ce rejet intégral de toute forme d'honneur qui nous donne un rang inférieur aux animaux...

C'est notamment à cause du dernier cas que je préfère ne pas parler de mon cas. Je préfère être anormal mais humain que compris et déshumanisé, réifié... Ont-ils réellement compris en fait, je ne le pense même pas. Je ne sais pas si vous avez cette impression mais c'est la mienne. Elle n'est pas rose mais je ne laisse pas leur chance à tout un chacun. Quand je vois ces petits gestes annodins comme par exemple se cacher se nez ou dans mon cas, un haussement de sourcils qui veut tout dire sans avoir décroché un seul mot, j'ai envie de vomir. J'ai envie de hurler pour qu'ils se rendent compte combien ces petits gestes sans conséquences sont des poignards bien plus douloureux que des mots... Mais maintenant, libre à vous d'être en accord ou non avec cela, peut-être est-ce que je me fourvois? C'est cependant ce que moi je pense et si vous refusez ceci, montrez moi comment je pourrais reprendre confiance en ces gens qui, tellement sûrs d'être la quintescence de l'évolution, d'être ce que tout le monde devrait être, vous poignardent par un simple geste, une simple attitude...

Je m'emporte, veuillez me pardonner.

Exact Jay, nos réactions spontanées sont dangereuses car non objectives, dans le sens ou elles sont fondées sur sur une vision partielle de la personne en face de nous. C'est pourquoi j'essais toujours de ne pas me fier à la première impression. Je dis bien, j'essais, car c'est parfois difficile.

Ceci étant dit, je considère, à titre personnel, que dans la situation que tu exposes, cacher son nez dans son pull en cherchant du regard l'origine d'une odeur, le tout dans une pièce occupée par de nombreuses personnes, est un manque total de savoir vivre et de respect de l'autre. Il est évident dans ce genre de situation, qu'une personne à un problème (dans un tel cas, je penserais à une personne âgée souffrant d'incontinence). Ce genre de conduite est inacceptable. De même dans un bus, comment ne pas imaginer dans de telles circonstances que quelqu'un à problème.

Autre situation, imaginez vous dans ce bus, mais avec un SDF relativement sale. Aucune personne n'aurait alors le courage d'aller lui dire qu'il est dérrangé par l'odeur, alors pourquoi agresser un jeune d'une telle manière. Surtout que je ne crois pas que Jay est l'air d'un SDF : il est donc évident, dans ce cas, que la personne à un problème physique, et qu'en plus, elle en soufre certainement beaucoup plus que nous, qui dans ce bus ne serions dérrangé que pour quelques instants.

Ce genre de comportement relève plus dans ce cas du manque d'intellegence et de discernement ainsi que de respect et de savoir vivre.

Par contre, il est vrai que dans certains cas, dont je n'ai pas d'exemple de suite, il est possible d'avoir des préjugés et comme tu le précises, nul n'est à l'abri de ses réactions spontanées.

Aerdrië, en ce qui te concerne : montrez moi comment je pourrais reprendre confiance en ces gens qui, tellement sûrs d'être la quintescence de l'évolution, d'être ce que tout le monde devrait être, vous poignardent par un simple geste, une simple attitude...

Simple, applique ce que tu a toi même écris plus haut : La compréhension ou l'indifférence.
Soit tu les comprends et tu leur pardonnes, soit tu reste indifférent. Mais il n'est pas non plus facile de s'appliquer à soit même ce que l'on demande aux autres.

Tout ceci est effectivement un vaste débat, qu'il n'est pas facile de régler. C'est pourquoi, je m'efforce toujours de reflechir avant de juger quelqu'un ou une situation, et j'ai l'impression devant l'évolution des populations, que les choses ne sont pas près de changer, ou pour devenir pire.

Pour finir, à me lire, on peut penser que je sois parfais ou prétentieux. Je tiens à préciser que je ne suis ni l'un ni l'autre. Je n'ai ni les moyens d'être prétentieux, et trop de défauts pour être parfais. J'ai cependant la chance d'avoir eu une éducation (merci pôpa !) ou l'on m'a appris à réflechir avant d'agir (ça été dur), et de par mon métier (comptable), je me dois d'être rationnel, précis et organisé, ce qui aide.

Bien, j'arrête de pourrir ton sujet création.
Et j'en terminerais sur un : Bienvenue Jay.

Etant incapable de compassion, je travaille sur l'indifférence. Mais parfois, c'est très très difficile et je passe constamment pour encore plus froid que je ne le suis. Je fais peur à Anne par moment à tel point je suis détaché de ce monde où évolue ces gens et la froideur dont je fais preuve habituellement peut devenir un outrage à l'humanité (le concept pas les gens). Je deviens encore plus un monstre à leurs yeux jusqu'à la station où je descends du bus et en quelques secondes, je suis oublié... Je garde juste le savoir-vivre, le respect et l'étiquette qu'il me sied de respecter. Oui, j'ai appris l'étiquette Française, même si parfois l'utilité est discutable. Je trouve toutefois jouissif, par moment, de pouvoir répondre avec tellement de classe ou faire un seul geste qui va discréditer une personne qui se trouvait si bien et si parfaite, que je ne regrette pas de l'avoir appris. L'éducation stricte une fois acceptée fut ma méthode d'apprentissage également. Je suis jeune mais mes parents appliquaient toujours ces règles et a posteriori, je les en remercie. J'ai appris le respect et le savoir-vivre et je trouve que ces valeurs se perdent trop facilement à l'heure actuelle. Les valeurs? En voilà un bon sujet. Je vais pouvoir me montrer sous mon vrai jour, monstrueux et infâme à souhait par une froideur infecte, exprimée par une logique implacable.

Ce qui me fait rire par moment, c'est l'admiration de certains jeunes (environs 10 -12 ans) qui sont témoins de ma froideur. A croire que les enfants voudraient être mes amis et devenir comme moi alors que je ne supporte pas les gosses et que les grands me fuient... Pas tous évidemment mais généralement, ceux qui se sentent mal à l'aise fuient et ce sont ces personnes qui en groupe, se sentant anonyme dans la foule ont le plus grand manque de savoir vire. Enfin, peu m'importe. J'ai Anne, j'ai mes amis, mes camarades, j'avais mes collègues alors si le reste du monde me rejette, et bien je le laisse faire et cela ne m'empêchera pas de dormir...

Quant à savoir si tu pourris mon sujet, je dirais plutôt qu'il est enrichi par vos commentaires et expériences. Alors comme je n'ai rien sous la main à poster aujourd'hui, je trouve que partager un point de vue constructif est la plus belle façon d'utiliser les possibilités de ce topic, des forums et du net en général. Alors, à vous deux, je vous dis merci pour vos témoignages et ne vous reprocherai aucunement d'avoir pourrit le topic. Il s'intitule créations mais aussi essais.

Ces gamins seraient-ils de futurs pseudogothicopouffs ?

J'ai longtemps adulé les gens froids jusqu'a ce que je le devienne en apparence... Mais ça, c'est une autre histoire !

Jay a écrit:

Ces gamins seraient-ils de futurs pseudogothicopouffs ?

Ben je la trouve mignone moi la demoiselle tout seule sur la photo... On dirait Anne mais le jour de carnaval parce que la robe et le maquillage noir, c'est pas son truc du tout... Par contre, les autres, un peu moins, c'est vrai... Mais bon, en même temps, tous ne deviendront pas des gothicoguignols donc il n'y a pas de souci à avoir quant à notre jeunesse ^^ Ils ne seront pas comme moi et tant mieu pour eux !

Je reconnais que l'on constate dans tes ecrits une certaine mélancolie.
Serais tu triste ? Serais tu ampli de désespoir ? Et si oui, pourquoi ?

Pour revenir sur la moralité, elle à ceci de particulier qu'elle est propre à celui dont emane la morale. Chacun d'entre nous à donc sa propre moralité, qui est issue de sson éducation, de son vécu, de son humeur du moment, de ses connaissance, etc....
Pour te citer, je trouve aussi qu'Hitler avait du génie, c'est aussi ce qui l'a rendu dangereux, mais également ce qui l'a perdu. Du jour ou il n'a compter que sur son propre génie, sa parano s'est amplifiée et à provoquer ses erreurs et sa chute. Il n'est pas immorale de parler de lui, il n'est pas immorale d'avouer son génie politique et militaire, par contre il est immorale d'épouser ses thèses.

De même, tu parle de logique et d'illogisme, par rapport à la moralité, à l'amour, etc, en te demandant ce qui peut bien pousser les gens à agir par amour, malgré leur sens moral. Toutes ces questions sont naturelles, je te rassure, je crois que tout le monde se pose des questions existancielles et 99 % des gens ne trouverons jamais de réponse à ces questions. Les réponses tiennent souvent de la philosophie ou de la psychanalyse, et il n'est pas aisé d'y répondre. Une des questions qui me traumatisait quand j'étais petit était : Pourquoi suis je moi ? Pourquoi cette enveloppe charnelle (la mienne) est elle associée à ma conscience à moi, et pas à celle de quelqu'un d'autre ?
La réponse est philosophique : c'est parce que j'existe. Je pense donc je suis.

Je crois que tu te focalise trop sur les autres : pourquoi suis je insensible, pourquoi suis je immorale, etc..... Ce ne sont pas les bonnes questions. Les bonnes questions seraient plutôt : pourquoi les autres pensent ils ceci de moi. Ce qui en amène une autre : ont ils raison ?

Pour commencer tout juste à te connaitre, je pense que non. Tu es quelqu'un de probablement sensible et qui cache cette sensibilité à travers une image de lui même : je crois que tu es quelqu'un de fragile et qui pour cacher sa peur ou sa timidité, s'abrite derrière une image dure de sa propre personne.

Est ce que je me trompe ?

Suis-je triste? On me dit que j'en ai le sourire. Quand je me montre gentil envers un enfant et que je lui souris, il arrive souvent que sa mère me trouve un sourire triste et bienveillant. Mais ampli de désespoir, je ne sais pas. Je ne connais pas l'espoir, je ne connais pas ce sentiment... Anne m'a souvent parlé de l'espoir, celui qu'elle mettait en nous mais je ne sais pas trop quoi en faire. Tous ces sentiments me filent entre les doigts comme du sable fin... Alors ampli de désespoir peut-être mais tout le monde me voit triste parce que je ne suis pas joyeux. Il est donc facile d'imaginer que je ne suis pas souvent convié aux diverses réjouissances et que je n'ai pas énormément d'amis... Si seulement c'était simple...

La morale n'est pas que relative à chacun. Il y a une sorte de grande morale qui dépasse l'entendement. Tout le monde reconnaît certains principes quant au meurtre et à la vie de la société humaine. De toutes façons, parle dans un bus avec une personne du génie des grands tyrans et tout le monde te regardera avec dégoût. Que tu épouses ses théories ou non, là ne sera pas le problème. On te montrera du doigt et tu ne pourras plus t'échapper de cette cage virtuelle qui vient de se lever autour de toi. C'est ainsi, je le crains...

A la question: "Où erre-je, où cours-je, dans quel état j'erre?", j'ai depuis longtemps arrêté d'y réfléchir puisque personne ne pourra me donner la réponse et celle que je trouverai ne me donnera sans doute pas grand chose. Il y a des questions plus importantes en suspend et ce sont ces questions qui devront être posées. Où erre-je, je m'en fiche mais vers où erre-je est une question bien plus importante dans notre société actuelle. Quand je cherche des réponses, ce n'est pas pour répondre à des questions existentielles mais pour comprendre la logique de ces autres que je ne suis pas et à qui je ne sais même pas si je pourrai un jour, ressembler.

Une personne a eu une remarque intéressante, me qualifiant sans réellement le vouloir. Une des caractéristiques principales des hommes est leur faculté à ressentir au delà des faits. Seuls des êtres humains sont capables de sentiments. Tous les autres (on parlait des chiens), ce ne sont que des animaux. Donc voilà pour lui ce que je suis sans doute. Même s'il m'a assuré du contraire, il l'avait dit avec tant d'assurance que le verdict était sans appel.

Il n'est pas possible de se cacher derrière une image ou dans une coquille indéfiniment. Il y a toujours une personne qui va connaître ce qu'il y a à l'intérieur sinon, c'est le crash intégral... Je ne renvoie pas une image dure mais plutôt une image triste et froide. Je n'ai pas le regard dur, limite mauvais de ces gens qui jouent un rôle. Je suis souvent accepté sans problème n'importe où mais c'est le malaise qui finit par m'entourer, qui me fait être rejeté. Je n'ai pas la tronche du méchant, ni le regard du tueur mais j'ai un sourire triste et un regard froid. Est-ce que je suis sensible ? J'aimerais beaucoup l'être un peu. Je ne renvoie pas d'image ni de coquille et en général, je n'en parle même pas. Extérieurement, je suis quelqu’un de simple, limite abordable pour demander son chemin malgré mon manteau en cuir noir qui va jusqu’au sol… Quand on me pose une question, j’essaie d’être clair et complet sans jamais rejeter car une question est l’expression d’une incompréhension et si je peut y surseoir, je m’y atèle volontiers. Quelle coquille vois-tu ici ?

En général, les coquilles, ça se voit, c'est assez affreux d'ailleurs. Une personne qui se cache sous un masque est on ne peut plus ridicule car on voit tout et faire tomber les masques est souvent un jeu pour les personnes autour. Une amie croyait comme toi que je portais un masque mais tout ce qu'elle a conclu était que ma personnalité était on ne peu plus parfaite, dans le sens de la forme. Elle était assimilable à une sphère exempte de toute aspérité, impossible à toucher, à pénétrer, à faire exploser. Toutes mes réponses à ses questions se tenaient par une sorte d'implacable logique, dénuée de tout sentiment...

Par contre, j'ai l'impression que tu n’as pas tout à fait tord sur un point. Je ressens quelque chose. Cela ne se manifeste que la nuit par contre. Quand je dors, soit je ne rêve pas, soit je fais des cauchemars et me réveille en pleine nuit, trempé de sueur, les coudes et les genoux rougis par le frottement des draps. Il m'arrive même de parler pendant mon sommeil et de me relever en hurlant. Mais dès que j'ouvre les yeux, tout a disparu et en une fraction de seconde, je ne sais plus de quoi je rêvais. Cela a souvent fait peur à Anne quand je me relevais assis en criant un truc incompréhensible avant de souffler comme un boeuf. Serais-ce la résurgence de ce puits que constitue ma personnalité?

RRRHHHHAAAAA !!!!
Et la suite ??????

Aerdrië a écrit:

Par contre, j'ai l'impression que tu n’as pas tout à fait tord sur un point. Je ressens quelque chose. Cela ne se manifeste que la nuit par contre. Quand je dors, soit je ne rêve pas, soit je fais des cauchemars et me réveille en pleine nuit, trempé de sueur, les coudes et les genoux rougis par le frottement des draps. Il m'arrive même de parler pendant mon sommeil et de me relever en hurlant. Mais dès que j'ouvre les yeux, tout a disparu et en une fraction de seconde, je ne sais plus de quoi je rêvais. Cela a souvent fait peur à Anne quand je me relevais assis en criant un truc incompréhensible avant de souffler comme un boeuf. Serais-ce la résurgence de ce puits que constitue ma personnalité?

S'il s'agit d'un puits, alors conserve espoir, car au fond du puits sourd l'eau, et l'eau est vie. Il ne tient qu'à toi d'y descendre un sceau et d'y puiser.

Humour bien douteux, je sais, mais jouer avec les mots est un refuge au couvert duquel je trouve un peu de cette paix qui m'est refusée dans le quotidien de mon existence.

Avec les mots je joue, avec les mots je fais
D'un monde de sanglots dont la pâleur m'effraie
Un univers à moi, un ultime refuge
Contre les sentiments dont je suis un transfuge.
S'il m'a été donné de savoir apprécier
La beauté d'une fleur et de pouvoir juger
Du bouquet, de l'odeur, des reflets et saveurs,
Je ne saurais plier, je ne peux, j'en ai peur,
Devant des sentiments chaudement exprimés
Qui me gênent et dérangent, et me sont étrangers.
La prose est mon amie en ces temps de tourments,
Et si en vers j'écris tous ces mots tristement
Il ne faut pas y voir un humour imbécile
Quelque fanfaronnade avec des mots faciles
C'est pour moi le moyen de m'évader un peu
Du sombre quotidien de mon esprit brumeux.
La plume ne ment pas, jamais elle n'argumente
Contre la main qui sait d'où souffle la tourmente
Fidèle amie discrète, en silence elle transcrit
Les mots que je lui prête sur la ligne qui fuit.

Que c’est joliment dit en quelques vers transcrits
Et ma prose à côté se sent un peu trahie
Son auteur incapable de quelques rimes
N’écrivant que la prose et même là je trime.

Ma rime est pauvre et peu enlacée comme sont
Tes vers et je ne passe que pour un bouffon.
Toutefois si mauvaise soit-elle en ces vers
La rime hurle droite, cambrée et fière.

Les sentiments lui sont étrangers par nature
Mais rien ne l’empêche malgré tout d’être pure
Ma pensée ne saura donc être révélée.

Qu’importe le quotidien et tous les autres
Je ne vis pas pour eux, ni dieu ni apôtre
Je reste libre et vers l’avenir suis tourné.

Eric a écrit:

Il ne tient qu'à toi d'y descendre un seau et d'y puiser.

Encore faudra-t-il une corde assez longue puisque depuis des années que des choses s'y déversent, il m'est encore impossible d'entendre le bruit du liquide qui clapotte calmement ou le btuit de ces corps quasi étrangers qui vont se meller aux eaux profondes en un "Plouf" habituellement sonore.

Aerdrië a écrit:

Que c’est joliment dit en quelques vers transcrits

Pour ce compliment-là je dois te dire Merci.

Aerdrië a écrit:

Je reste libre et vers l’avenir suis tourné.

Pour ce qui me concerne, vois-tu, là, je ne sais.

Aerdrië a écrit:

Eric a écrit:

Il ne tient qu'à toi d'y descendre un seau et d'y puiser.

Encore faudra-t-il une corde assez longue puisque depuis des années que des choses s'y déversent, il m'est encore impossible d'entendre le bruit du liquide qui clapotte calmement ou le btuit de ces corps quasi étrangers qui vont se meller aux eaux profondes en un "Plouf" habituellement sonore.

Je conçois assez bien la profondeur du puits,
Le clapot de l'eau noire au profond de la nuit,
J'ai moi aussi ce gouffre à fragile margelle
Qui noie mes sentiments, où ma raison chancelle,

Et ce distant écho, est-il clapottement
Ou de vagues furieuses, agité et dément ?
Ma foi tu as raison, la corde est longue, ami
Dont le sot attaché voit la lumière qui fuit.

Mais à quelque lueur mon regard se raccroche
J'ai bâti, je tiendrai, je fais ça pour mes proches
Qui n'ont pas demandé à vivre mon tourment.

Et si d'aller trop loin je suis parfois tenté,
Je sais que je ne suis pas ce dont j'ai rêvé.
Mon refuge est chaos, l'écran mon firmament.

Mais toi, patriarche ?
Tu veux aider les autres, mais si tu t'aidais toi même ?
Tu peux reconstruire un monde en ruines. Tu ne rappelleras pas une âme morte.
Que la légende d'Hez revive. Cela ne tient qu'à toi.

Respectueusement.

R. Kron

Je crois, Maître Kron, que Eric à quelques projets en cours de ce type. Il nous en dira plus certainement, lorsque le risque sera écarté. Mais je gage qu'il reprenne ses activités un jour ou l'autre.

Le risque ne sera jamais plus écarté :
Se protéger des fous n'est pas une chose aisée,
Et lorsque la rancoeur à la haine associée
Transforme l'agression en folie d'agressé
Tous les moyens sont bons, qui visent à casser
La personne ou le couple par de vilains procès.
Je le dis mes amis, je ne crois plus en rien
Ecoeuré comme celui, qui, blessé par les siens
Ne peut se retourner que vers une chimère
Et n'a d'autre salut que par des routes amères
Qui ne mènent à rien.

J'ai repris le travail, dans un tout autre esprit.
L'humour n'y siège plus, je n'en n'ai guère envie.
Méthode, cynisme et froid seront les maîtres mots
De cette sombre saga que vous ouirez bientôt.